Jean-Louis Schiltz. Allocution à l'occasion de la cérémonie des vœux de l'armée française, Illkirch-Graffenstaden

Monsieur le ministre de la Défense, Cher Hervé,
Chers collègues Franz Josef Jung et Pieter de Crem,
Mesdames et Messieurs,

Lorsque la France fait les choses, elle ne les fait pas à moitié.

Quel symbole d’abord que ce choix de la ville de Strasbourg? Strasbourg, qui ensemble avec la Ville de Luxembourg et celle de Bruxelles, est capitale européenne.

Quel choix symbolique également que celui du 1er régiment de génie, qui est d’après ce qu’on m’a dit le plus ancien régiment de génie, respectivement le plus ancien régiment tout court de l’armée française.

Quel choix symbolique encore que celui d’intégrer dans notre visite ici une visite du Corps européen?

Mais lorsque je dis que la France - lorsqu’elle fait les choses - elle ne les ne fait pas à moitié, cela ne s’arrête pas aux symboles puisque l’Eurocorps est beaucoup plus qu’un symbole.

Pour nous tous, nous quatre ministre de la Défense, il s’agit de la première visite ici à l’Eurocorps et ce que nous avions lu à propos de l’Eurocorps s’est confirmé dans les faits aujourd’hui: l’Eurocorps est une institution sur laquelle nous pouvons construire davantage d’Europe, sur base de laquelle et avec laquelle nous pouvons construire cette Europe de la défense.

Je remercie dès lors très chaleureusement mon ami Hervé Morin d’avoir - si vous voulez - pensé à nous pour assister également à cette cérémonie d’aujourd’hui. Cérémonie qui a lieu à l’aube d’une année importante pour l’Europe, d’une année importante pour la France puisque au second semestre de cette année - Monsieur le chef d’état-major l’a dit - la France va prendre la Présidence de l’Union européenne.

Nous ne disons pas assez souvent que l’Europe de la défense, c’est une affaire qui marche. Pieter de Crem a rappelé un certain nombre de ses missions. Nous ne disons pas assez souvent que ces missions ont été menées à bon terme et ont été menées à bon terme avec succès.

Je me rappelle encore très bien, et Franz Josef Jung se rappelle encore très bien, les critiques qu’on a dû entendre au moment de lancer l’opération de stabilisation du processus électoral au Congo. Qu’est-ce qu’on n’a pas dû entendre? Eh bien, Mesdames, Messieurs, vous savez aussi bien que moi que cette mission a été menée à bon terme. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Bien entendu, tout n’est pas pour le meilleur des mondes possibles en République démocratique du Congo. Mais je ne voudrais pas savoir où en serait aujourd’hui la RDC si l’Europe - par le biais de cette mission de stabilisation du processus électoral - n’avait pas été présente pour faire en sorte que ces élections puissent se dérouler dans des conditions internationalement acceptables, ce que les observateurs nous ont confirmé dans la suite.

L’Europe de la défense va connaître un nouvel élan cette année. Nous connaissons les ambitions de la France dans ce domaine, nous partageons ces ambitions, nous allons y mettre du nôtre et même si mon pays est un pays qui n’est pas très grand de par sa taille et de par le nombre de ses habitants, Monsieur le ministre Morin, nous allons y mettre notre énergie et tout notre engagement.

C’est dans ce sens que je voudrais souhaiter à vous-même ainsi qu’à tous les membres de l’armée française, personnel militaire et personnel civil, ainsi qu’à tous ceux qui sont présents ici aujourd’hui à Strasbourg - et j’ai une note particulière pour les militaires luxembourgeois qui m’accompagnent et également ceux qui sont présents ici à l’état-major - une très bonne et heureuse année.

L’année 2008 sera celle de l’Europe de la défense, j’en suis convaincu.

Merci beaucoup.

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