Deux militaires luxembourgeois participeront à la mission EUFOR, qui vient en soutien de la mission MONUC de l’ONU pour les élections électorales. L’adjudant-major Marc Streng sera affecté au quartier général de l’opération à Potsdam et prendra ses fonctions le 4 juin. Le lieutenant-colonel Jean-Louis Nurenberg sera détaché à Kinshasa à partir du mois de juillet et assumera la tâche d’officier de liaison du commandant de la force européenne auprès de la MONUC.
Dès juillet, une partie des forces de l’UE seront déployées à Kinshasa. Il est prévu que leur mission d’appui à la mission des Nations unies dure quatre mois après le 1er tour des élections présidentielles, fixées au 30 juillet 2006.
Selon le ministre Schiltz, ces élections constituent un pas concret sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance au Congo. La communauté internationale se doit d’accompagner ce processus. Il a ajouté que l’ONU était déjà présente avec 15.000 personnes au Congo dans le cadre de la mission MONUC.
Les forces européennes pour cette mission compteront 1.500 personnes. En mettant à disposition cette force de dissuasion, l’UE répond à une demande de l’ONU du 27 décembre 2005.
"Un déroulement satisfaisant du processus électoral aidera à assurer la stabilité du pays et contribuera à améliorer les conditions de vie de la population au Congo et ce sont les principaux objectifs de la mission", a souligné Jean-Louis Schiltz et d’y ajouter qu’il s’agit d’une mission non sans difficultés, à la préparation de laquelle tous les soins nécessaires ont été apportés.
Le ministre de la Défense a remercié l’Armée luxembourgeoise pour sa disponibilité, permettant ainsi au Luxembourg d’assumer ses obligations internationales. "Il s’agit d’une obligation pour nous de répondre, dans le cadre de nos possibilités, à l’appel de la communauté internationale. Le Luxembourg témoigne ainsi sa solidarité", a signalé Jean-Louis Schiltz.
"Pas de développement sans sécurité"
Dans le contexte de la mission au Congo, Jean-Louis Schiltz a ajouté que ce pays reste confronté à une insécurité importante. Selon ses propos, de grands efforts sont nécessaires pour stabiliser la situation et améliorer les conditions de vie de la population. "Actuellement, dans les provinces de l’est du pays, la situation humanitaire est catastrophique: on évalue à quelque 1.200 le nombre de personnes qui y meurent chaque jour", a dit le ministre chargé de la Coopération.
Pour l’aide humanitaire luxembourgeoise, l’action au Congo s’inscrit dans le long terme. Le Luxembourg y a financé plusieurs programmes en 2005. Ces derniers mois, le Luxembourg a alloué des contributions importantes au PAM et à l’UNHCR et il est d’ores et déjà prévu d’affecter une enveloppe conséquente au CICR, au PAM et à l’UNHCR par le biais de mémorandums que le ministère signera d’ici l’été avec ces trois partenaires.
Pour le ministre de la Défense et de la Coopération, les volets "humanitaire" et "sécurité" vont de pair et poursuivent le même but.